mercredi 18 mai 2016

En Nouvelle-Calédonie….la formation continue...

La formation continue à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) malgré la proximité de cette plage de Kuendu à cinq minutes du Service des Archives de la Nouvelle-Calédonie (SANC), une des plus belles plages de Nouméa, pour mettre en place un site de publication et de valorisation des archives et pour former les agents du service au classement et à la rédaction d’instruments de recherche conformes à l’EAD entre le 11 et le 15 avril dernier.


La plage de Kuendu

C'est effet la plus belle plage de Nouméa, à seulement cinq minutes du SANC et aussi les meilleurs apprenants (Marie, Catherine, Claude, Christophe, Jean-Moé, Édouard, et Ingrid Utchaou, directrice du SANC) que j’ai côtoyés jusqu’alors dans le cadre d’une formation sur le traitement des archives définitives, pour former les agents du service de manière à ce qu’ils aient tous la même pratique archivistique et ainsi contribuer au classement et à la rédaction d’instruments de recherche (IR) conformes à l’EAD.

Service très jeune créé en 1987 par une délibération du congrès de Nouvelle-Calédonie, le SANC emploie une petite dizaine (seulement !) d’agents pour gérer environ 13 kml de documents (les magasins peuvent encore accueillir jusqu’à 4 kml). Il accueille les archives publiques du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie sous la forme classique de versements mais aussi des dépôts des services et établissements publics de l’État. De fait, on distingue deux textes juridiques relatifs aux délais de communicabilité : un pour les archives de la collectivité Nouvelle-Calédonie et des provinces (trois provinces avec chacune une assemblée de province pour le pouvoir législatif et un président pour l’exécutif, mais qui, ensemble, exercent les compétences qui ne relèvent ni de l'État ni de la Nouvelle-Calédonie) et l’autre, donc, pour celles qui ne concernent que l’État et les communes.
Les Archives de la Nouvelle-Calédonie ont choisi Ligeo comme outil de gestion des archives, de la collecte à la communication et à la diffusion de leurs instruments de recherche. Christophe Dervieux, archiviste diplômé d’Angers, est le responsable de cette implantation.

L'indexation sous Ligeo
Outre l’intégration du Thésaurus pour la description et l'indexation des archives locales anciennes, modernes et contemporaines (l’ancien thésaurus W), le SANC a également souhaité y rajouter de nombreuses autres listes d’autorités dont une liste géographique spéciale qui tient compte des spécificités locales (provinces et différents niveaux de subdivisions coutumières notamment).
La liste d’autorité « contexte historique », elle aussi tout aussi spécifique, sera rajoutée plus tard.

Sous l'ISAD(G)...l'EAD sans peine...

Ma contribution, quant à elle, s’est limitée à donner aux agents un complément d’informations sur l’ISAD(G), la manière d’analyser selon la pratique archivistique française (libre ensuite au chef de service d’adapter ou de préférer telle type d’analyse plutôt qu’une autre, pourvu qu’il y ait une certaine homogénéité dans l’écriture). Nous avons ensuite apporté quelques éclaircissements sur la manière d’indexer.

La plus grosse partie, et sur laquelle la directrice avait souhaité que je porte plus d’importance était l’EAD, que nous avons découvert dès le deuxième jour (voir notre programme jour par jour sur https://sites.google.com/site/formationsanc/ ) : la description des principaux éléments et des attributs, ainsi que de petits exercices de circonstance ont complété cette prise en main de l’EAD.


Dorénavant, les agents formés à l’EAD sauront distinguer les éléments les plus importants tels unitid, unitittle, unitdate, scopecontent, etc., et pourront, s’ils le désirent, exporter leur instance EAD, y apporter des modifications et ensuite l’importer sous Ligeo

Notre fin de stage de cinq jours s’est achevé sur le thème de la « valorisation » : montage d’une exposition à laquelle tous les stagiaires ont participé pour faire connaître Roch Pidjot (1907-1990), le tout premier député kanak de la Nouvelle-Calédonie (voyez sur le site que les stagiaires ont eux-mêmes créé sur https://sites.google.com/site/stagesanc/ ). La valorisation sur Facebook est en cours et après les démarches administratives d’usage n’hésitez pas à « aimer » cette nouvelle page qui sera bientôt créée...

Pour en revenir à Ligeo, l’application sera opérationnelle d’ici la fin de cette année 2016 et nul doute qu’elle intéressera un grand nombre de lecteurs désireux de commencer leurs recherches bien avant leur (long) déplacement ou les compléter.

3, rue Félix-Raoul Thomas - BP 525
Nouville - 98845 Nouméa Cedex


mardi 29 décembre 2015

La valorisation à travers Wikipédia

MC/ET/XLIX/1389, dossier 94 : plaques de verre, tirages photographiques
et pièces sur la place de Rouen à Paris (auj. Quartier latin)

On ne le sait pas trop, mais en 2013, les Archives nationales avaient signé un partenariat avec Wikipédia dans le but de favoriser la mise en ligne sur cette plateforme, d'articles et de documents figurés provenant des fonds des Archives nationales (si vous voulez lire cette convention en format pdf).

De fait, après une sensibilisation et une petite formation à la rédaction et à la révision d’articles déjà publiés sur Wikipédia (nous avons participé à des «journées d’écriture» assez intéressantes à vrai dire), les agents scientifiques des Archives nationales ont été invité à recenser ou à repenser les articles présents sur Wikipédia et liés aux Archives nationales, sur des personnages, événements précis, mais aussi sur l’histoire générale, le patrimoine en général ou tout simplement pour enrichir la base de données Wikimédia Commons, à travers, par exemple, la mise à disposition d’images des Archives nationales. Le tout chapeauté par Pauline Berni, notre correspondante « réseaux sociaux », qui se charge, entre autres, des réunions trimestrielles d’information et de la bonne marche de cette convention.

Au final, en 2015 donc, ce ne sont pas moins de 1000 articles qui ont été modifiés ou rajoutés sur Wikipédia sans compter la mise en ligne de nombreux corpus d'images (de 30 à 60) effectués sur Wikimedia Commons (pour la mise à disposition d’images des Archives nationales) … à tel point que la dite convention a été tout simplement et tacitement reconduite en 2015 (voyez aussi, à ce sujet, le point de vue de Wikipédia par ce billet de Sophie Roset )

Quant à notre participation symbolique à ce projet d’enrichissement de Wikipédia, nous l’avons trouvé dans la série des «Mélanges» du Département du minutier central des notaires de Paris dont j’avais évoqué, dans un billet précédent, toute sa richesse et son grand intérêt pour l’histoire (instrument de recherche aujourd’hui achevé : 585 cartons et environ 70 mètres linéaires de documents dont le plus ancien est une pièce du XIIe siècle).

En effet, on trouvera dans ces «Mélanges» (dont l’instrument de recherche complet a été achevé il y a à peine une semaine et consultable sur la salle des inventaire virtuelle SIV, onglet «Recherche multicritères») toute une série de contributions intéressant l’histoire des familles (arbres généalogiques, titres, etc.), des entreprises (les statuts entre autres, les dissolutions, etc.…), l’histoire sociale (contrats d’apprentissage, …), l’histoire des techniques (de nombreux brevets d’invention, des dossiers sur Léon Foucault, Julien Leroy, …), de vrais trésors sur l’histoire de l’art (dossier Jacques Louis David, mais aussi de nombreux devis, plans d’architecture, etc.), l’histoire littéraire (Alexandre Dumas, Jules Cloquet, mais aussi des poèmes, des chansons, etc., déposés par les parties aux notaires…), l’histoire du théâtre par de nombreuses pièces de théâtres inédites conservées dans ces «dossiers de clients», l’histoire de la musique (dossier Jacques-Fromental Halévy, …), l’histoire religieuse (Couvent des Augustines Anglaises, Couvent de la Conception, …), etc., mais aussi l’histoire militaire et navale (dossier Clerc, MC/ET/CVII/880, …) ou l’histoire étrangère et les voyages en passant par la topographie générale ou parisienne (des documents riches sur des châteaux, des hôtels particuliers parisiens,… ) et évidemment de nombreux documents figurés, sans oublier les plans terriers,... Bref toute une documentation, confiée à l’origine par les clients à leurs notaires pour qu’ils puissent préparer leurs actes mais ensuite jamais réclamée par leurs déposants et donc qui a été «versée» en toute logique aux Archives nationales…
Oui je disais...quant à notre participation symbolique à ce projet d’enrichissement de Wikipédia, nous l’avons trouvé dans ces «Mélanges», et voici notre contribution (entre 2014 et 2015) sur certains articles déjà parus mais dont nous avons complété par un ajout de «sources archivistiques»..., en fait, une autre manière de valoriser les archives ...

Boissise-la-Bertrand, domaine de :http://fr.wikipedia.org/wiki/Boissise-la-Bertrand
Les Archives nationales de France conservent sous la cote MC/ET/XXIX/1519, dossier 19, plusieurs centaines de pièces (adjudications, comptes, ventes, inventaires après décès, décharges, renonciations, dépôts de testaments, délivrances de legs, titres de propriété, etc.) relatives à histoire du domaine de Boissise-la-Bertrand. Ces documents, dont le plus ancien remonte à 1692, sont librement consultables.

Cote MC/ET/XXIX/1521, dossier 46, une petite centaine de brevets d'invention avec leurs pièces justificatives : mémoires, croquis, dessins, modes de réalisation, sa théorie et sa description du modérateur isochrome à force centrifuge, etc.

Cote MC/ET/XXIX/1526, dossier 127, plusieurs pièces de Georges Clairin, dont le brouillon de son testament, ses comptes, la vente de son atelier et toute la correspondance autour.

Cote XXXVIII/903/B, plusieurs pièces dont de nombreux brevets (premier violon en 1815, Légion d’honneur en 1823, etc.) et toute la correspondance autour de sa carrière puis de la liquidation de sa succession en 1849.

Cote MC/ET/XLIX/1391, une centaine de pièces sur l’hôtel de Sagonne de la rue des Tournelles, dont des titres de propriété originaux, des contrats d’acquisition, de partage, d’adjudication et de vente, ainsi que des mémoires d’ouvrages et de travaux, ou des privilèges du droit sur les voitures et des concessions des eaux accordées par la ville, et autres papiers de gestion du XVIe siècle à 1820 environ.

Callier de Saint-Apollin, Hubert : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_Callier
Cote MC/ET/LIV/1170, une trentaine de pièces de 1798 à 1821, sur Hubert Callier de Saint-Apollin, général de brigade, baron d’Empire, etc.

Contades, Louis Georges Érasme de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Georges_%C3%89rasme_de_Contades#cite_ref-5
Cote MC/ET/LIV/1171, une trentaine de pièces du XVIIIe siècle sur le maréchal Louis Georges Érasme de Contades et sa famille dont un extrait du procès-verbal d’apposition et levée des scellés après-décès, le brouillon d’inventaire après-décès de la maréchale, des extraits de registres d’état-civil, des mémoires, des titres, de la correspondance, etc.

Cote MC/ET/LVII/1029, toute une correspondance de Joseph Félix Bouchor avec ses éditeurs, dont Armand Mandelbrod à Lyon, etc., le dossier contient également quelques cartes postales reproduisant certaines de ces œuvres, des catalogues d’expositions montées à Lyon, en Suisse et aux États-Unis (catalogues aussi rédigés en anglais) ainsi que quelques affiches y relatives (en allemand).

Outre les papiers personnels de Louis Antoine de Bougainville conservés aux Archives nationales sous la cote 155AP, on trouvera également sous la cote MC/ET/LXVIII/743, un dossier sur lui : certificats de résidence, formulaires de radiation de la liste des émigrés, correspondance sur des achats de livres, brouillons de minutes de rédaction de sa succession, etc. (1789-1812).

Moreton de Chabrillan, maison : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_Jacques_Marie_Constant_de_Moreton_de_Chabrillan
Cotes MC/ET/XCI/1917 et 1918, nombreuses pièces sur la généalogie de la maison de Moreton et de Chabrillan ainsi des pièces extraites (ou pièces en double) du dossier administratif (ordres de services, certificats, etc.) du comte Aimé Jacques Marie Constant de Moreton de Chabrillan, officier d’ordonnance et chambellan de Napoléon.

Fririon, François Nicolas : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Nicolas_Fririon
Cote MC/ET/CVI/685, une nombreuse correspondance ainsi que des pièces inédites sur le général François Nicolas Fririon telles des titres et des donations de biens en Hanovre ou cette pièce sur l’achat d’une terre labourable à Schiltigheim (Bas-Rhin) et de nombreuses lettres adressées de Pont-à-Mousson (Meurthe), etc.

Pilule mercurielle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pilule_mercurielle
On trouvera également aux Archives nationales de France, sous la cote MC/ET/CVI/879, une recette de la main propre d’Antoine Belloste de la pilule mercurielle...très amusant.

Cote MC/ET/CVIII/832 un petit dossier de Jacques Louis David contenant une vingtaine de pièces authentiques de 1792 à 1815 sur ses différentes nominations (député à la Convention nationale en septembre 1792, membre de l’Institut en l’an III, légionnaire, officier et commandant de la Légion d’honneur, comme premier peintre, etc.) ainsi que des documents sur son domicile politique à Ozouer-le-Voulgis ou différents diplômes à lui octroyés, comme celui, inédit, de professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Florence en 1810, etc.

Cotes MC/ET/CVIII/840-MC/ET/CVIII/845 : documents remontant à 1254 sur la sirie de Lesparre, essentiellement sur les droits de civadage, guet, garde, fromentage, padventage et autres devoirs dus aux seigneurs mais aussi de lièves des cens ou des documents sur les dons par Henri VII, roi d’Angleterre, au comte de Huntingdon, etc.

Cote MC/ET/CXVII/1045 : correspondance qu’entretient Balthazar Joseph Emond d'Esclevin avec son épouse notamment, entre le 13 septembre 1811 et le 15 novembre 1813.

Cote MC/ET/CXVII/1058 : gros dossier « Halévy » contenant des pièces sur des conventions et ses comptes avec les éditeurs de musique, entre autres, entre 1852 et 1862, etc.

Ney, Edgar Napoléon Henry : https://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Ney
Cote MC/ET/CXVII/1068 un dossier sur Edgar Napoléon Henry Ney contenant les résultats des recettes et dépenses du domaine des Coudreaux (Eure-et-Loir) jusqu’en 1813, une correspondance de 1804 à 1817 ainsi que ses dotations en Hanovre, en Westphalie, du Mont-de-Milan (1806-1861) et son acte de décès en octobre 1882.

Cotes MC/ET/LXXXVIII/1181, 1195, 1266-1293 et MC/ET/CXVII/1046 de gros dossiers sur le partage de la succession de et de son fils Samuel Jacques Bernard, dont les inventaires après décès, les comptes des recettes et dépenses ou encore de nombreux extraits de livres courants, etc.

Cote MC/ET/CXVII/1073 : documents concernant les anciennes seigneuries de Bourgogne (documents du XIVe siècle) sur Island (autrefois Island-le-Saulsois), Pisy (autrefois Pizy), Champ-Gachot, et autres lieux dans l’arrondissement de l’actuel Avallon (Yonne).

Cote MC/ET/CXVIII/912 : documents concernant la construction du canal de Briare notamment des titres de propriétés anciens des frères Boutheroüe (1637), un traité d’association pour le canal « de Loyre en Seine » (18 mars 1744), etc.

Cote MC/ET/CXVIII/912 un dossier relatif à l’impression de l’ouvrage « Anatomie de l’homme (...) » de Jules Cloquet paru en 5 volumes entre 1821 et 1831.

Vimeur de Rochambeau, famille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Vimeur
Cote MC/ET/CXVIII/913/A un dossier « Rochambeau » contenant des pièces sur les familles de Vimeur de Rochambeau, d’Harville des Ursins de Traisnel, Roques de Clausonnette : comptes, ventes, quittances, testaments, inventaires après-décès, successions, autorisations, donations, partages, procurations, correspondance, etc., du XVIIIe au XIXe siècle.

Cotes MC/ET/CXXII/1002-MC/ET/CXXII/1004 des pièces du XVIIIe au XIXe siècle sur les états de services de Joseph d'Hémery (dont des contrats d’acquisition de diverses charges), des mémoires d’ouvrages (de vitrerie, de serrurerie, etc.) concernant sa maison à Belleville, des pièces de procédure, etc.

Cote MC/ET/CXXII/1015 : inventaire des papiers et prisés du mobilier déposés rue du Bouloi et dressé en 1660 par Jean Munyn, huissier sergent à verge juré priseur, vendeur de biens meublés (pièce numéro 13).

Cote MC/ET/CXXII/1018 une vingtaine de lettres reçues par lui entre 1797 et 1820 et adressées notamment par son cousin Vale.

Cote MC/ET/CXXII/1024, pièce 45 : contrat de mariage entre Augustin Allan et Louise Rosalie Ross, dite Despréaux, tous deux artistes au théâtre du Gymnase (2 août 1832).

Etc.

mercredi 22 juillet 2015

Le fantôme de Coyecque



En poursuivant la rédaction de notre instrument de recherche sur les «Mélanges» du Minutier des notaires, j'ai trouvé cet été, dans une liasse de MC/ET/XCIV/622, une fiche de déplacement communément appelée fantôme au nom d’Ernest Coyecque, le père fondateur du Minutier des notaires de Paris, et qui hélas, n'a jamais réintégré le dossier (ou la pièce?) «Enfants trouvés» pris dans la dite liasse.


Comme chacun le sait, un fantôme est une fiche mise à la place d’un document extrait du carton ou du dossier auquel il appartient, et ce, pendant toute la durée supposée de sa «communication»...notre fantôme est assez jeune, il n’est vieux que de 76 ans (la fiche est du 23 août 1939).


Je me demande quel service détient le fantôme le plus âgé ?

mardi 23 juin 2015

De l’EAD avec des bouts de ficelles...

Aperçu de la restitution en HTML (on distingue bien les deux niveaux hiérarchiques)
et on ne fera pas attention à la forme de l'IR : il avait été élaboré par un stagiaire et je n'ai pas pris la peine de vérifier la forme... (il y des points finaux aux dates alors qu'à la fin de certains intitulés, il manque des points, etc.)

Après avoir corrigé et enrichi votre instance EAD avec un éditeur gratuit (voir notre ancien billet sur XML Copy Editor) élaboré et rédigé auparavant, et aussi gratuitement avec des bouts de ficelles, sur ICA-ATOM version 1 (ou sur le nouveau AtoM 2.0), lire aussi notre ancien billet , il est temps de le publier pour voir à quoi il ressemblera...

Pleade http://pleade.com/ le fait très bien évidemment mais comme j’ai juste envie d’un petit HTML et que je n’ai pas le temps d’écrire une belle feuille de style XSL-T et une autre CSS, alors je pêche sur ma Sourceforge et je trouve un petit .zip sur https://sourceforge.net/projects/uilib-ead/ qui une fois décompressé me donne une petite collection de XSLT et d'autres scripts pour transformer en HTML ou en Dublin Core n’importe quel fichier de description archivistique encodée (EAD) avec le protocole Open Archive Initiative for Metadata Harvesting (OAI-PMH).

Sympathique... Et on n’oubliera pas non plus d'indiquer au début du fichier XML qu'une feuille de style [stylesheet] lui est associée à l'adresse indiquée par l'attribut href.
 <?xml-stylesheet type="text/xsl" href="le_fichier_avec_la_feuille_de_style.xsl"?>

On mettra aussi, bien évidement, dans le même dossier et le fichier XML et la feuille de style XSL.

Merci à ses auteurs Thomas G. Habing et Ying-Ping Chen de les avoir mis à disposition de tous !

mardi 16 juin 2015

Une formation «nouvelle formule» EAD-EAC à l’AAF



Allez, un petit mot sur un stage organisé par le centre de formation de l’Association des archivistes français (AAF) et commencé le 8 juin sur 3 jours. Il s’agissait d’un stage «nouvelle formule» qui combinait en 3 jours, dans le même temps, et les standards d’encodage des instruments de recherche en EAD et les notices d’autorité en EAC.

Auparavant on les programmait séparément, en 3 jours pour l’EAD et en 2 jours pour l’EAC.
Réactions des participants cette année : «c’était dense ! », «intéressant mais dense», densité donc était le mot qui revenait souvent dans les évaluations...

Ce stage a donc commencé lundi 8 s’est terminé hier 10 juin. On avait juste demandé aux participants d’avoir un pré-requis de la norme de description ISAD(G) et une légère expérience en matière d’élaboration d’instruments de recherche.

La présentation de la norme ISAAR(CPF) et du schéma EAC-CPF (avec des exercices sur un éditeur XML) ont été assurés hier en matinée suivie par la présentation d’Eugénie Bonnafous, archiviste itinérante au Centre de gestion FTP de l’Ain. Elle a présenté un «retour d’expérience» très riche et très intéressant sur la plateforme de travail de rédaction et de diffusion des notices d’autorité producteurs ISAAR(CPF) assurée conjointement par l’Association des archivistes français et le Service interministériel des Archives de France (SIAF).
Un partenariat scientifique et technique matérialisé dès 2010 par la production d’un fichier de plusieurs centaines de notices génériques en EAC-CPF (pour le moment, la plateforme compte 66 notices génériques validées mais le référentiel des formes autorisées comptent 760 occurrences) et donc aussi sous AtoM (anciennement ICA-AtoM). Notices qui, évidemment, peuvent ensuite être adaptées localement par chaque service d’archives (voyez sur http://aaf.ica-atom.org/ ).

Elle nous a ensuite présenté la version «locale» de cette plateforme au niveau du département dans lequel elle officie (l’Ain). Le Centre de gestion a constitué un portail du patrimoine archivistique des communes de l’Ain qui utilise aussi AtoM, logiciel libre de description archivistique (voyez sur http://www.archives-communales-ain.fr/index.php/ ; ce portail sera officiellement inauguré le jeudi 25 juin).
On peut y effectuer des recherches dans les fonds communaux et ainsi accéder directement soit aux instruments de recherche (7 en version PDF et/ou 5 en XML-EAD) soit aux notices d’autorité collectivités, familles ou personnes (au nombre de 367 aujourd’hui [juin 2015]).
On peut ensuite exporter ces notices EAD ou EAC-CPF en format XML et si les instances EAD sont conformes à la DTD, celles de l’EAC-CPF présentent quelques scories que Eugénie Bonnafous nous a fait part :



<existDates>
<date>1952-05-23/2004-12-04</date>
</existDates>

...alors que conformément au schéma, elle devrait apparaître ainsi :

<existDates>
<dateRange>
<fromDate standardDate="1952-05-23">1952-05-23</fromDate>
<toDate standardDate="2004-12-04">2004-12-04</toDate>
</dateRange>
</existDates>


<nameEntryParallel>
<nameEntry xml:lang="fre" scriptCode="Latn">
<part>Villabuxis (latin)</part>
<preferredForm>conventionDeclaration</preferredForm>
</nameEntry>
<authorizedForm>conventionDeclaration&glt;/authorizedForm>
</nameEntryParallel>

Conformément au schéma, l’attribut @xml:lang devrait apparaître ainsi :

<nameEntryParallel>
<nameEntry xml:lang="lat" scriptCode="Latn">
<part>Villabuxis</part>
<preferredForm>conventionDeclaration</preferredForm>
</nameEntry>
<authorizedForm>conventionDeclaration</authorizedForm>
</nameEntryParallel>

Pour finir, un petit mot sur les conditions de travail dans la salle de stage de l’AAF sont pratiques : un ordinateur portable par stagiaire, tous les bons logiciels déjà installés (XMetaL, Oxygen, ICA-ATOM en local, etc.), mais seul bémol : il n’y a pas de ressources partagées entre les postes et pour installer des fichiers sur les portables il faut se passer une clé USB par poste ! ce qui évidemment est long et nous fait perdre du temps, mais en général les stagiaires sont satisfaits d’avoir un poste.

Cette année nous avons eu un très bon groupe de stagiaires : très attentifs, posant de bonnes questions et aussi très impliqués, on sentait une adéquation étroite entre leurs besoins et leurs attentes avec l’objectif du stage. 

Comme les années précédentes, nous avons commencé par rappeler l’histoire et les origines de l’EAD qui baigne dans un environnement normalisé et qui évoluera bientôt en un «schéma». Nous avons poursuivi par le substrat technique en initiant très rapidement les stagiaires à l’XML (Extensible Markup Language) et les DTD (Document Type Definition).
La structure de l’EAD et la correspondance avec la norme ISAD(G) a ensuite fait l’objet de plusieurs petits exercices pratiques ludiques.

Enfin, nous avons donné un aperçu des outils de production et de publication d’instruments de recherche en XML/EAD ainsi que les présentations des réalisations récentes en France.

Le reste du temps avait ensuite été consacré aux exercices pratiques d’encodage d’instruments de recherche sur XMetaL ou Oxygen.

Bref, bravo à AFF (la branche "formation" de l'AAF) et à Élodie Michel d'avoir organisé ce stage "nouvelle formule".

jeudi 11 juin 2015

«Sempre libero...» (fin de l’acte 1) à l’Opéra en plein air pour La Traviata…



Hier soir encore, après notre formation dans les locaux de l’Association des archivistes français (pour lequel je rédige un billet juste après celui-ci), et comme l’an passé à pareille époque, vers la mi-juin au parc du domaine de Sceaux, nous avons assisté à la générale de La Traviata (l’an passé c’était Don Giovanni, et avant encore c’étaient Carmen, Aïda, La Flûte enchantée).

Et dans son rôle de Violetta, hier soir, je pense que c’était Sabine Revault d’Allonnes, et sa voix superbe, très juste, charmeuse parfois et provocatrice à la fois, de velours et de gravité mêlée. Son «Sempre libera» du premier acte était franchement sublime !
Au reste il n’y avait rien à dire sur toute la direction musicale.

La mise en scène, face au château, avec un jeu de lumière très savant, faisant profiter la lumière du jour couchant avec le crépuscule rendu encore plus magique à l’approche du solstice d'été à venir. Jeu de lumière qui a donc su tirer parti et des jardins et de la façade du château.

Le choix des costumes était tout aussi bien travaillé : des robes très XIXe siècle pour Violetta et les femmes du corps de ballet, à la façon de ce que portent les femmes sur les toiles de Monet notamment dans le Déjeuner sur l'herbe, et pour les hommes du même corps de ballet, un accoutrement minimaliste avec certains au torse nu et des masques rappelant l’époque des fêtes vénitiennes (sans doute pour rappeler que Verdi avait crée son Traviata d’abord à la Fenice dans les années 1850...).

Côté intrigue, c’est évidemment La Dame aux camélias de Dumas fils et les méandres dramatiques que l’amour réserve et tout cela en seulement trois actes.

Le beau temps pour cet Opéra en plein air (avec une légère brise) était au rendez-vous et nous avons eu de très bonnes places, juste en face de la scène !
Cette Traviata est prévue de se produire jusqu’en septembre dans des parcs et jardins et sur des sites remarquables partout en France : à Sceaux déjà demain, puis au château de Vincennes, à la Cité médiévale de Carcasonne début juillet et ainsi de suite…

Bref, je vous conseille cette Traviata, vous le regretterez pas.

lundi 9 février 2015

Penser/Classer/Administrer...les collections techniques, les instruments scientifiques, etc.


Aujourd’hui je fais la promotion d’un séminaire auquel je vais sans doute assister ce vendredi 13 février à la salle 204 du bâtiment Olympe de Gouges de l’Université Paris 7 sur la manière de penser et de classer les collections techniques (objets, vestiges archéologiques, textes, ouvrages, etc.).

On s’interroge toujours sur les conditions matérielles et intellectuelles dans lesquelles s’est constituée une «collection», qui par définition est une «réunion» hétéroclitique de tout et n’importe. Les questions sur son inventaire et son catalogage se poseront alors inéluctablement (comment identifier ? comment désigner tel article, tel objet, etc.).

Sans compter que, plus on collecte (dans tous les domaines : botanique, archéologie, ethnologie, etc.), plus les questions de rangement se poseront (comment aussi penser à une logique de classement pour éviter le désordre et donc la perte de ces objets).

Sans compter aussi, et là je reprends le prospectus de ce séminaire, les chercheurs qui étudient ces collections techniques sont souvent amenés à mettre en question les critères de classement qui avaient guidé leur constitution...tout ça a l’air très intéressant.

Voici donc le menu de cette demi-journée (la première séance commençant à 14h30) et leurs différents intervenants :

Les classifications des instruments scientifiques 
 
Armelle Le Goff (Archives nationales), Denis Lamy et Jacqueline Léopold (Muséum national d'histoire naturelle) : présentation du livre dirigé par Bertrand Daugeron et Armelle Le Goff, Penser/classer/administrer. Pour une histoire croisée des collections, Paris, CTHS / MNHN, 2014.

Alexi Baker (CRASSH & History and Philosophy of Science, University of Cambridge): “Instruments of early modern London: urban manufacture, transnational use, and modern (mis)representation”.

Cela me fait penser que depuis le temps que je voulais faire la promotion de l’ouvrage « Penser/Classer/Administrer : pour une histoire croisée des collections », je le ferai sans doute après avoir entendu les intervenants vendredi.

A suivre donc...