mardi 3 avril 2007

Suite des travaux effectués au Muséum d’histoire naturelle par Charles Rohault de Fleury


La loi du 6 juillet 1836 autorise les travaux à effectuer à la Madeleine, au Muséum d’histoire naturelle, à l’hôtel du Quai d’Orsay, au Collège de France et au placement de l’obélisque Les travaux au Muséum d’histoire naturelle seront confiés à Charles Rohault de Fleury, nommé architecte en chef en 1832. Les 4 cartons de la sous-série AJ/15/863-866 des Archives nationales renferment des documents sur ces travaux (voir notre billet précédent).

Immédiatement le ministre lui enjoint de dresser un état des personnes logées dans les bâtiments dépendant du Muséum et dont l’entretien lui a été confié (lettre du 4 février 1833, AJ/15/863, dossier «projets de logements pour le personnel»).

L’examen de cet état (dressé deux jours plus tard, le 6 février) indique que 82 locataires (directeur, professeurs, préparateurs, aide-naturalistes, jardiniers, portiers, etc.) occupent les bâtiments du Muséum (des devis très précis indiquent également la superficie et le nombre de pièces de nombreux professeurs tels ceux portant sur les appartements de Jean-Victor Audouin, d’André-Marie-Constant Duméril, de Joseph-Louis Gay-Lussac qui venait de s’installer au Muséum, des Geoffroy-Saint-Hilaire, des Brongniart, des Jussieu, etc.). En attendant la fin des travaux, Charles Rohault de Fleury propose (note du 22 février) de déménager temporairement tous les locataires (Étienne-Renaud-Augustin Serres s’installera à l’hôpital de la Pitié, Michel-Eugène Chevreul à la préfecture de la Seine, etc.).

Il prévoit ensuite de construire 4 maisons de 3 à 4 étages pour loger les 13 professeurs du Muséum sur la rue de Seine (note du 23 septembre 1835). Mais les travaux prennent du retard, au grand mécontentement des professeurs pressés de regagner le Muséum (voir la correspondance jointe en AJ/15/863, dossier «projets de logements pour le personnel»).

À l’exception de ce contretemps, tous les autres travaux semblent avoir été menés à leur terme. En effet, dans un rapport au ministre des Travaux publics en 1863 (AJ/15/865, dossier «états de l’avancement des grands travaux»), l’architecte dresse la liste des derniers projets à exécuter en 1864 (achèvement des égouts, de la grande oisellerie, de la couverture de la galerie de l’anatomie comparée et les débuts des travaux à la galerie d’erpétologie, le tout pour un montant de 200 000 francs).

En raison de la santé de ses enfants et obligé de passer tous ses hivers dans le midi, Charles Rohault de Fleury démissionnera de son poste le 1er juillet 1867 (AJ/15/866, dossier «correspondance»). Dans une lettre à lui adressée le 11 juillet 1867, Vaillant, maréchal de France et ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts louera ses «35 années d’honorables services rendus à l’État» (AJ/15/866, dossier «correspondance»).

Jules André, déjà nommé architecte-adjoint du Muséum d’histoire naturelle en 1865, lui succèdera. La grande galerie telle que nous la connaissons aujourd’hui sera inaugurée en 1889. Les deux serres chaudes construites par Charles Rohault de Fleury sont toujours en activité de nos jours.

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