vendredi 4 janvier 2008

Un compagnon de route

(jadis)

Au XIXe siècle, un objet quotidiennement utilisé aux Archives nationales peut, au-delà de son aspect fonctionnel, prêter à la rêverie.

Le voici dans une rêverie de mon collègue Pierre Bureau. Il s'agit d'une hotte utilisée par les commis pour transporter les cartons d'archives d'un magasin à un autre ou tout simplement à des lecteurs impatients de consulter la matière y contenue.

Il est de ces objets échoués dans un grenier
ayant une âme.

Ainsi, un simple reste en bois porte en lui toute une histoire.
Et ses utilisateurs devaient les connaître particulièrement.

Les sentir.

Si ce résidu de bois n'était en fait pas qu'un simple outil,
une sorte de prolongement de la personne,
l'endossant le matin
dans le silence des Grands Dépôts,
la quittant le soir
après une rude journée.
Mais elle lui était fidèle,
c'était son compagnon de bois.

Bien avant
l'ère des chariots électriques.

(l'objet aujourd'hui)

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